Bon pour faire court, je travaille en petite commune (- de 500 hab) et j'ai toujours procédé comme ça pour faire mes budgets:
je commence par l'investissement (recettes +dépenses)
puis j'équilibre avec le 021/023
et ensuite je fais le fonctionnement.
Si vraiment je vois que je m'en sors pas en fonctionnement, je diminue l'investissement (en enlevant par exemple une opération qui peut attendre l'année prochaine)...
ça fait la 3eme année que je fonctionne comme ça et je pensais que ma méthode était bonne...
Mais le maire d'une commune vient de tout remettre en question (en même temps il est comptable, donc je doute vraiment de mon travail :/)
Il me dit qu'il faut d'abord faire le fonctionnement et que par la suite il est possible de transférer de l'argent du fonctionnement en investissement, alors que ça fait 3 ans que je pense l'inverse...
PFFF DUR DUR... pouvez vous me dire comment vous procédez? (pour une collectivité de petite taille) Merci
Vos budgets...besoin de conseil
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Re: Vos budgets...besoin de conseil
Je dirais que ça n'a qu'assez peu d'importance, en réalité, parce que dans les deux cas, vous faites la même chose au final: vous sécurisez votre fonctionnement en priorité, et ensuite vous ajustez votre investissement selon le fonctionnement. Que vous ayez commencé par "touiller" un peu votre investissement pour vous en faire une première idée avant d'attaquer le fonctionnement ne modifie pas vraiment l'idée.
Ne pas oublier simplement les restes à réaliser, s'il y en a, et le capital des emprunts en investissement.
Ma petite méthode personnelle, pour ma propre petite commune de 475 habitants, c'est donc:
-- Restes à réaliser et capital des emprunts en investissement (parce que c'est l'investissement qu'on ne peut pas ajuster), ce qui me permet de connaître le montant minimal de mon 1068, et donc l'excédent, s'il y en a, qui va effectivement être disponible en fonctionnement
-- Section de fonctionnement, dépenses et recettes
-- Le reste de la section d'investissement en fonction de ce que m'ont laissé les deux étapes précédentes (ce qui me reste de recettes de fonctionnement part en investissement via la 023/021)
Ne pas oublier simplement les restes à réaliser, s'il y en a, et le capital des emprunts en investissement.

Ma petite méthode personnelle, pour ma propre petite commune de 475 habitants, c'est donc:
-- Restes à réaliser et capital des emprunts en investissement (parce que c'est l'investissement qu'on ne peut pas ajuster), ce qui me permet de connaître le montant minimal de mon 1068, et donc l'excédent, s'il y en a, qui va effectivement être disponible en fonctionnement
-- Section de fonctionnement, dépenses et recettes
-- Le reste de la section d'investissement en fonction de ce que m'ont laissé les deux étapes précédentes (ce qui me reste de recettes de fonctionnement part en investissement via la 023/021)
Re: Vos budgets...besoin de conseil
Merci Lecat,
ça me rassure un peu... car quand il m'a dit que c'était pas comme ça qu'il faisait j'ai vraiment senti qu'il me prenait pour une incompétente...
ça me rassure un peu... car quand il m'a dit que c'était pas comme ça qu'il faisait j'ai vraiment senti qu'il me prenait pour une incompétente...
Re: Vos budgets...besoin de conseil
Bonjour,
Effectivement dans un sens ou dans l'autre, cela revient un peu au même au final.
Comme c'est l'excédent de fonctionnement qui permet les investissements mais que les hausses éventuelles des taux sont à calculer en fonction des besoins, je trouve pour ma part que les mises en réserves complémentaires au 1068 sont à privilégier dès lors que l'on envisage des opérations pluri-annuelles. Si les élus savent qu'ils feront les investissements les années suivantes, commencer à anticiper pour des opérations individualisées budgétairement (à défaut d'autorisations de programmes et crédits de paiement), c'est préparer sa part d'autofinancement et lisser les hausses de taux. Le mauvais côté du virement 023/021, c'est de reporter à plus tard la mise en réserves et on crée un excédent dans la section de fonctionnement ce que certains élus ne comprennent pas toujours (différence prévision et exécution) alors que le sur-équilibre éventuel en section d'investissement (ou équilibre avec un chapitre opération purement prévisionnel) me parait plus facile à expliquer aux administrés avec cette méthode...
Cordialement,
Q-Compta
Effectivement dans un sens ou dans l'autre, cela revient un peu au même au final.
Comme c'est l'excédent de fonctionnement qui permet les investissements mais que les hausses éventuelles des taux sont à calculer en fonction des besoins, je trouve pour ma part que les mises en réserves complémentaires au 1068 sont à privilégier dès lors que l'on envisage des opérations pluri-annuelles. Si les élus savent qu'ils feront les investissements les années suivantes, commencer à anticiper pour des opérations individualisées budgétairement (à défaut d'autorisations de programmes et crédits de paiement), c'est préparer sa part d'autofinancement et lisser les hausses de taux. Le mauvais côté du virement 023/021, c'est de reporter à plus tard la mise en réserves et on crée un excédent dans la section de fonctionnement ce que certains élus ne comprennent pas toujours (différence prévision et exécution) alors que le sur-équilibre éventuel en section d'investissement (ou équilibre avec un chapitre opération purement prévisionnel) me parait plus facile à expliquer aux administrés avec cette méthode...
Cordialement,
Q-Compta
Re: Vos budgets...besoin de conseil
En principe, il me semble plus logique de commencer par le fonctionnement, pour différentes raisons :
-par nature, le fonctionnement est récurrent, donc on peut l'anticiper, l'affiner sur la base de la connaissance qu'on en a (évlution habituelle des dépenses, des recettes ...)
-l'investissement étant aléatoire, comment définir les variables d'ajustement en cas de difficultés, si on ne connait pas à l'avance ses marges de manoeuvre, qui viennent du fonctionnement
Mais il est vrai qu'en général, ce sont les choix faits en investissement qui vont impacter le fonctionnement (nouveaux équipements ...), et qu'on ne doit pas négliger l'amortissement de la dette.
Donc en vérité, c'est plus subtil que ça. Et à l'échelle d'une commune de 500 habitants, il me semble que l'approche et l'analyse doivent être globale et simultanée. Il ne doit pas y avoir tant de variables que ça.
Cela permet en outre de démontrer une maîtrise globale, et non au coup par coup.
Personnellement, dans un ville de 50.000-100.000 habitants, le fonctionnement est étudié d'abord, plus finement, tout en gardant en tête la prospective des investissements, en grandes masses, jusqu'au arbitrages finaux.
Mais à chaque taille, ses problématiques et enjeux.
-par nature, le fonctionnement est récurrent, donc on peut l'anticiper, l'affiner sur la base de la connaissance qu'on en a (évlution habituelle des dépenses, des recettes ...)
-l'investissement étant aléatoire, comment définir les variables d'ajustement en cas de difficultés, si on ne connait pas à l'avance ses marges de manoeuvre, qui viennent du fonctionnement
Mais il est vrai qu'en général, ce sont les choix faits en investissement qui vont impacter le fonctionnement (nouveaux équipements ...), et qu'on ne doit pas négliger l'amortissement de la dette.
Donc en vérité, c'est plus subtil que ça. Et à l'échelle d'une commune de 500 habitants, il me semble que l'approche et l'analyse doivent être globale et simultanée. Il ne doit pas y avoir tant de variables que ça.
Cela permet en outre de démontrer une maîtrise globale, et non au coup par coup.
Personnellement, dans un ville de 50.000-100.000 habitants, le fonctionnement est étudié d'abord, plus finement, tout en gardant en tête la prospective des investissements, en grandes masses, jusqu'au arbitrages finaux.
Mais à chaque taille, ses problématiques et enjeux.