Bonjour
Lors d'un entretien de recrutement j'ai eu la question suivante : quel est notre rôle en tant qu'agent d'etat civil face à l'accueil des familles endeuillées ?
Vos réponses svp ?
Merci et bon week-end
Accueil des familles endeuillées
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Accueil des familles endeuillées
Citronade 44 
Re: Accueil des familles endeuillées
Plus précisément comment faites vous pour prendre du recul ? Pour gérer ces moments.
Citronade 44
Re: Accueil des familles endeuillées
Ce n'est pas inné. Pour certaines personnes oui, pour d'autres, la plupart non. Il existe des formations CNFPT sur ce sujet précisément. On y aborde les étapes du deuil notamment, importantes pour comprendre parfois certaines réactions et réagir au mieux.
Ton rôle reste ...bah de faire ton boulot. Tu n'es pas psy. Tu dois t'assurer que les personnes en face ont bien reçue toutes les informations et savent vers qui se tourner dans le cas où elles auraient d'autres questions. Tu dois t'assurer de ne pas influencer leur choix (justement en leur donnant toutes les informations) Pour ça tu dois connaître ton sujet parfaitement. Le but n'est pas de les noyer sous ces informations, c'est délicat, parce que bien évidemment y'a plein de trucs à savoir/ à dire, et que dans ces moments, plus que d'habitude, on ne retient qu'au mieux la moitié des infos données.
Ton rôle donc, se borne à de l'information, de l'accompagnement dans la compréhension de ces infos, mais en aucun cas d'un accompagnement psychologique (ça ne veut pas dire que tu ne peux pas, ça veut dire que de base, ce n'est pas ton rôle - rôle qui plus est vraiment pas évident à endosser)
Pour ta 2e question (pour moi elles sont différentes), encore une fois, la formation du CNFPT peut donner des clés. Personnellement c'est quelque chose que je fais "naturellement", mais ce n'est pas forcément évident pour tout le monde je le conçois parfaitement. La première des clés je dirais, au risque de me répéter, c'est de connaître parfaitement ton sujet. Plus tu seras à l'aise avec les questions du cimetière, plus tu seras à même de recentrer le dialogue sur ce pour quoi les familles viennent te voir (cimetière ou état civil d'ailleurs) Il est important de laisser du temps à la parole, évidemment, mais la décharge d'émotions ne doit pas prendre le pas sur le reste, sinon tu te laisseras noyer. De ton côté, si tu es sujet à trop d'empathie (si on peut dire ^^) et que les émotions te autres te touchent de manière forte, ta seule "échappatoire" c'est de focus sur le boulot. Ton rôle à ce moment là, c'est de les accompagner au mieux, professionnellement parlant et de faire en sorte qu'ils aient, je me répète, désolée ^^, toutes les bonnes informations.
Aghui', patauge un peu dans ses explications, désolée :/
Ton rôle reste ...bah de faire ton boulot. Tu n'es pas psy. Tu dois t'assurer que les personnes en face ont bien reçue toutes les informations et savent vers qui se tourner dans le cas où elles auraient d'autres questions. Tu dois t'assurer de ne pas influencer leur choix (justement en leur donnant toutes les informations) Pour ça tu dois connaître ton sujet parfaitement. Le but n'est pas de les noyer sous ces informations, c'est délicat, parce que bien évidemment y'a plein de trucs à savoir/ à dire, et que dans ces moments, plus que d'habitude, on ne retient qu'au mieux la moitié des infos données.
Ton rôle donc, se borne à de l'information, de l'accompagnement dans la compréhension de ces infos, mais en aucun cas d'un accompagnement psychologique (ça ne veut pas dire que tu ne peux pas, ça veut dire que de base, ce n'est pas ton rôle - rôle qui plus est vraiment pas évident à endosser)
Pour ta 2e question (pour moi elles sont différentes), encore une fois, la formation du CNFPT peut donner des clés. Personnellement c'est quelque chose que je fais "naturellement", mais ce n'est pas forcément évident pour tout le monde je le conçois parfaitement. La première des clés je dirais, au risque de me répéter, c'est de connaître parfaitement ton sujet. Plus tu seras à l'aise avec les questions du cimetière, plus tu seras à même de recentrer le dialogue sur ce pour quoi les familles viennent te voir (cimetière ou état civil d'ailleurs) Il est important de laisser du temps à la parole, évidemment, mais la décharge d'émotions ne doit pas prendre le pas sur le reste, sinon tu te laisseras noyer. De ton côté, si tu es sujet à trop d'empathie (si on peut dire ^^) et que les émotions te autres te touchent de manière forte, ta seule "échappatoire" c'est de focus sur le boulot. Ton rôle à ce moment là, c'est de les accompagner au mieux, professionnellement parlant et de faire en sorte qu'ils aient, je me répète, désolée ^^, toutes les bonnes informations.
Aghui', patauge un peu dans ses explications, désolée :/
Re: Accueil des familles endeuillées
Pas si "pataugeantes" que ça, tes explications, c'est grosso modo ce que je m'apprêtais à écrire.
C'est naturellement plus facile pour certains que d'autres (par chance, je fais partie des premiers), mais l'essentiel c'est de bien comprendre que, comme l'écrit très justement Aghui, il faut rester sur la tâche qu'on a à faire pour les gens qui viennent nous voir.
Ça implique d'être sobre, clair et, lorsque quelqu'un est très ému, de lui laisser un peu de temps avant de reprendre calmement si nécessaire, mais il faut éviter de s'associer à la peine des gens (ça ne les aide aucunement, et ça ne vous aide pas vous-même, surtout si vous avez une mauvaise journée avec plusieurs cas en série).
EDIT : Par ailleurs, il faut vraiment avoir du recul. Tout comme un policier voit beaucoup de délinquants, et ne doit pas pour autant s'imaginer qu'ils sont partout, on ne doit pas s'imaginer que le monde est un mouroir à force de recevoir des déclarations de décès. Il faut savoir se sortir la tête de son service pour ne pas voir que ça.
Après, si on a du mal avec ça, et que ça ne passe pas, il faut vraiment demander une mutation sur un autre poste. C'est quand même particulier. Ainsi, lorsque je travaillais à l'accueil-état civil, sur quatre agents nous n'étions que deux à nous en occuper, parce que pour les deux autres, ça leur était trop pénible.
C'est naturellement plus facile pour certains que d'autres (par chance, je fais partie des premiers), mais l'essentiel c'est de bien comprendre que, comme l'écrit très justement Aghui, il faut rester sur la tâche qu'on a à faire pour les gens qui viennent nous voir.
Ça implique d'être sobre, clair et, lorsque quelqu'un est très ému, de lui laisser un peu de temps avant de reprendre calmement si nécessaire, mais il faut éviter de s'associer à la peine des gens (ça ne les aide aucunement, et ça ne vous aide pas vous-même, surtout si vous avez une mauvaise journée avec plusieurs cas en série).
EDIT : Par ailleurs, il faut vraiment avoir du recul. Tout comme un policier voit beaucoup de délinquants, et ne doit pas pour autant s'imaginer qu'ils sont partout, on ne doit pas s'imaginer que le monde est un mouroir à force de recevoir des déclarations de décès. Il faut savoir se sortir la tête de son service pour ne pas voir que ça.
Après, si on a du mal avec ça, et que ça ne passe pas, il faut vraiment demander une mutation sur un autre poste. C'est quand même particulier. Ainsi, lorsque je travaillais à l'accueil-état civil, sur quatre agents nous n'étions que deux à nous en occuper, parce que pour les deux autres, ça leur était trop pénible.
Re: Accueil des familles endeuillées
Bonjour,
comme le disent si bien Aghui et Lecat, c'est difficile de trouver le juste milieu.
Si on me demandait pour un entretien d'embauche comment accueillir des familles endeuillés , je dirais sans doute qu'effectivement il faut une empathie certaine (attitude réservée, respect de silence lors d'effusion, paroles compréhensives mesurées...) mais il faut aussi que les personnes aient le sentiment d'avoir en face d'eux quelqu'un qui "tient la route" en ne se laissant pas déborder, parce que dans ces moments là on a besoin d'un soutient matériel efficace et concis.
C'est affreux ce que je vais dire, mais c'est devenu plus évident après l'avoir vécu de ce côté la aussi
comme le disent si bien Aghui et Lecat, c'est difficile de trouver le juste milieu.
Si on me demandait pour un entretien d'embauche comment accueillir des familles endeuillés , je dirais sans doute qu'effectivement il faut une empathie certaine (attitude réservée, respect de silence lors d'effusion, paroles compréhensives mesurées...) mais il faut aussi que les personnes aient le sentiment d'avoir en face d'eux quelqu'un qui "tient la route" en ne se laissant pas déborder, parce que dans ces moments là on a besoin d'un soutient matériel efficace et concis.
C'est affreux ce que je vais dire, mais c'est devenu plus évident après l'avoir vécu de ce côté la aussi
Re: Accueil des familles endeuillées
Bonjour,
Pas mieux. C'est exactement cela.
Bon courage à nous tous!
Sarah
Pas mieux. C'est exactement cela.
Bon courage à nous tous!
Sarah
Re: Accueil des familles endeuillées
Bonsoir
Merci pour vos réponses je pense comme vous. On n'est pas psy et on fait notre boulot comme on peut car la tâche n'est pas facile face à la douleur d'autrui.
Bonne soirée
Merci pour vos réponses je pense comme vous. On n'est pas psy et on fait notre boulot comme on peut car la tâche n'est pas facile face à la douleur d'autrui.
Bonne soirée
Citronade 44