Bonjour,
Selon la conjoncture économique, sociale, politique ... il y a plus ou moins de fonctionnaires territoriaux souhaitant "démissionner". J'ai le sentiment, mais peut-être faux, que ces derniers temps il y aurait plutôt une tendance à se dire "restons au chaud, ne prenons pas de risque".
Il existe dans la FP en général le merveilleux dispositif de la "disponibilité", qui permet de tenter des aventures, toujours incertaines au début, en minimisant le risque. Aujourd'hui encore la FP territoriale est globalement le premier publieur d'annonces de recrutement en France.
Par ailleurs il y existe aussi des dispositifs d'accompagnement pour des conversions professionnelles, comme le "congé de formation professionnelle".
Article 8 du décret n° 2007-1845 du 26 décembre 2007
Les fonctionnaires territoriaux qui souhaitent étendre et parfaire leur formation en vue de satisfaire des projets professionnels ou personnels peuvent bénéficier dans les conditions prévues au présent chapitre :
1° De la mise en disponibilité pour effectuer des études ou recherches présentant un caractère d'intérêt général ;
2° Du congé de formation professionnelle mentionné au 6° de l'article 57 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée dont la durée ne peut excéder trois ans pour l'ensemble de la carrière ;
3° Du congé pour bilan de compétences mentionné au 6° ter de l'article 57 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée ;
4° Du congé pour validation des acquis de l'expérience mentionné au 6° bis de l'article 57 de la loi du 26 janvier 1984 susvisée.
Pour moi qui suis fonctionnaire aussi, la démarche serait :
1) trouver une formation adaptée à mon projet dans le cadre du "congé de formation professionnelle" (et là voir notamment les agences privées spécialisées dans ces domaines, ou un centre de gestion, mais pas sûr qu'ils soient très motivés à accompagner un futur démissionnaire ...)
2) une fois cette formation trouvée, demander une mise en disponibilité de la FPT
3) suivre la formation, mûrir le projet et bien l'évaluer
4) SOIT se lancer dans le projet s'il apparaît viable et bien parti, SOIT demander la fin de la disponibilité dans la CT d'origine, SOIT trouver ailleurs un retour derrière un bon vieux bureau de fonctionnaire ...
Mais démissionner, sincèrement, je ne l'ai jamais conseillé à un collègue (même si parfois, j'en ai eu la tentation).
Quant à l'allocation de retour à l'emploi (ARE), pour l'instant et sauf erreur de ma part, seuls sont concernés les salariés du secteur privé qui ont cotisé à l'assurance chômage et qui ont perdu INVOLONTAIREMENT leur emploi. Cela exclurait donc les fonctionnaires d'une part, les démissionnaires d'autre part ... Si je me trompe, ce sera sans doute corrigé.