Insultes collègue

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citronade
Messages : 855
Enregistré le : mer. 3 févr. 2010 22:01

Insultes collègue

Message par citronade »

Bonjour

L'une de mes collègues m'a insultée (elle a un langage de chartier) et dévalorisée sur mon lieu de travail. Une collègue en a été témoin. Heureusement il n'y avait pas de public mais ça n'empêche pas que j'ai du me contenir car la hiérarchie avait dit que sinon il y aurait sanction. Cette collègue a été plusieurs mois en arrêt de travail et là elle est revenue et a recommencé à me parler vulgairement. Je le vis très mal et j'ai l'impression qu'elle guette de moi là moindre erreur.
J'ai relaté les faits par mail à la hiérarchie mais cela s'est retourné contre moi, la collègue a dit que je l'avais déstabilisé professionnellement. Le problème c'est que toute notre hiérarchie est à l'étage et qu'ils ne voient pas tout ce qui se dit où se fait. J'ai demandé un entretien au Maire à ma responsable mais j'ai l'impression que rien ne bouge, qu'on ne me fait pas forcément confiance. Je suis en souffrance au travail j'ai mon honneur ma fierté et on m'a demandé de contacter le psychologue du travail je suis dégoûtée !!!! Je suis la victime et on me demande ça.
Quelles sont les moyens pour une collectivité pour agir avec efficacité ? Quelqu'un a t'il été confronté à ça ?? Merci pour votre aide
Citronade 44 🍋 :)
Pascal B
Messages : 697
Enregistré le : mer. 16 juin 2021 11:24

Re: Insultes collègue

Message par Pascal B »

Bonjour,

Etre la victime est "votre sentiment" et vous concernant c'est tout ce qui compte. Vous pouvez légitimement vous sentir "victime" et le vivre comme tel. Malheureusement, chaque personne autour de vous pourra avoir son opinion sur la situation, et votre ressenti risque de ne pas être partagé par ceux qui vous entourent, et cela pourrait affecter votre santé de manière profonde et durable.

Pour sortir de cette situation, vous allez forcément devoir agir avec du soutien, sans quoi vous risquez de vivre difficilement une situation encore détériorée.

Mon conseil est de prendre plusieurs précautions "de survie".

Tout d'abord, OUI, vous devez partager votre vécu avec le médecin du travail ou le psychologue du travail du centre de gestion ! C'est une étape incontournable, qui ne vous semble peut-être pas très opérationnelle, mais qui est indispensable pour la suite des démarches à accomplir.

Donc vous pouvez demander à consulter le médecin du travail et / ou le psychologue du CDG et si on vous le propose, acceptez.

Ensuite, vous devez vous constituer une "base de données" d'éléments factuels, datés, avec toutes les informations pour dire ce qui s'est passé, tel jour, à telle heure, devant telles personnes.

Pour cela, vous allez utiliser les moyens technologiques que nous avons tous et qui sont devenus aujourd'hui des outils courants pour rapporter des faits et faire valoir ses droits : vous enregistrez votre environnement de travail avec votre smartphone, et vous conservez précieusement les scènes difficiles, avec insultes et autres.

ATTENTION : rien ne vous interdit d'enregistrer, même à l'insu de vos collègues, mais vous ne pouvez pas faire n'importe quoi avec ces enregistrements, et surtout pas les divulguer.

Une fois que vous avez cette "matière", ne tournez pas autour du pot, consultez un AVOCAT spécialisé en droit administratif ou en droit pénal, à qui vous faites entendre les scènes enregistrées. Il est votre conseiller et tenu par un secret professionnel, et il doit agir dans votre intérêt.

A partir de ces enregistrements, il pourra rédiger un courrier dans lequel il pourra mentionner les dates, heures, témoins, et les propos dont vous avez été victime, en "transcription" de l'enregistrement, mais donc sans divulguer l'enregistrement lui-même, qui reste confidentiel entre vous et lui. Dans ce courrier il fera donc état des agressions dont vous êtes victime avec des détails très précis et mettra en demeure le maire / le président de mettre fin à cette situation.

Si c'est un bon avocat, il saura faire ce qu'il faut ensuite, et vous vous sentirez soulagée d'avoir enfin réussi à vous faire entendre.

Mais croyez moi, compte tenu de ce que vous exposez et du peu d'engagement de votre hiérarchie, vous n'aurez aucun autre choix que d'avoir recours à un avocat. Fini les bonnes intentions, vous obtiendrez des résultats uniquement en frappant plus fort que les autres.
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