Bonjour à tous/toutes,
Juriste de formation et attachée territoriale depuis 15 ans, je suis aujourd'hui gestionnaire commande publique dans une grosse structure (Métropole). J'ai été promue attachée territoriale principale il y a deux ans. Alors oui, au niveau de la fiche de paye, ça a été intéressant, mais j'ai l'impression que mon travail ne correspond plus à mon grade : mes collègues sont des rédacteurs ou des attachés et mon N+1 est un "simple" attaché.
De plus, je suis vraiment lassée de mon boulot. J'aimerais faire autre chose, et surtout quitter ma grosse collectivité, pour accéder à un emploi plus proche du terrain et des citoyens, sans toutes les lourdeurs propres aux grosses structures, et plus proche de chez moi (j'habite à la campagne et ai plus d'une heure de trajet pour me rendre au boulot).
J'aimerais un poste dans une petite commune, mais les seuls disponibles pour un attaché sont des postes de DGS (il y en a beaucoup en ce moment, élections municipales oblige !). Et rien pour un attaché principal !
Un poste de DGS me fait également un peu peur dans le sens où cela fait 15 ans que je suis cloisonnée à une certaine catégorie de marchés publics. Mes connaissances théoriques datent de mes études (DEA droit public) et manager des équipes, chapeauter tous les domaines administratifs d'une collectivité, je n'ai jamais fait, même si je suis très motivée pour apprendre et que je pense avoir une bonne capacité d'adaptation.
Je lorgne sur une annonce de DGS pour une commune de 1600 habitants, qui n'exige pas particulièrement une expérience sur un même poste, et une autre pour une commune de 4000 habitants, avec expérience exigée. Les deux annonces demandent un attaché (pas principal).
Pensez-vous que je peux postuler à une de ces annonces, malgré mon grade et mon manque d'expérience ou c'est fichu d'avance ? Suis-je condamnée, si je veux quitter mon poste actuel, à n'avoir que des postes d'encadrant dans une grosse collectivité ?
Merci de m'avoir lue et pour vos avis éclairés.
Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
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lachienlit
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- Enregistré le : mar. 12 juil. 2016 11:38
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Vous pouvez postuler pour le poste à 4000 habts. Je vous le conseillerais même. Dans une commune plus petite, on vous demandera finalement plus de savoirs-faire que dans une plus grande où il y a des agents pour cela. Et dans une plus de 2000 habts, vous pouvez accéder à un emploi fonctionnel avec quelques primes supplémentaires et une grille d'avancement qui progresse deux fois plus vite.
J'ai déboulé dans une commune de cette strate sans avoir d'expérience dans ce type de collectivité, j'en connais quelques autres dans cette situation, voire des personnes qui n'avaient pas travaillé avant dans la FPT (ce qui aurait dû poser quelques difficultés légales concernant le statut...).
Il n'y a pas une fiche de poste de DGS mais des fiches de poste de DGS: ce job n'est que ce que les élus veulent bien en faire...
Attention néanmoins aux contraintes des petites collectivités: horaires à rallonge, disponibilité parfois à outrance, élus qui ne s'entendent pas (ce n'est pas toujour simple de travailler avec des élus).
J'ai déboulé dans une commune de cette strate sans avoir d'expérience dans ce type de collectivité, j'en connais quelques autres dans cette situation, voire des personnes qui n'avaient pas travaillé avant dans la FPT (ce qui aurait dû poser quelques difficultés légales concernant le statut...).
Il n'y a pas une fiche de poste de DGS mais des fiches de poste de DGS: ce job n'est que ce que les élus veulent bien en faire...
Attention néanmoins aux contraintes des petites collectivités: horaires à rallonge, disponibilité parfois à outrance, élus qui ne s'entendent pas (ce n'est pas toujour simple de travailler avec des élus).
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
+1 pour la commune de 4 000 habitants, pour les mêmes raisons.
En revanche, pour la commune de 1 600 habitants, vous auriez en principe un problème de statut: les attachés principaux ne sont censés œuvrer, comme le prévoit le décret portant statut, seulement que dans les communes de plus de 2 000 habitants.
En revanche, pour la commune de 1 600 habitants, vous auriez en principe un problème de statut: les attachés principaux ne sont censés œuvrer, comme le prévoit le décret portant statut, seulement que dans les communes de plus de 2 000 habitants.
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Quand je disais que c'était un cadeau empoisonné cette promotion...
Et en même temps, quand je pense au mal que se donnent certains collègues pour passer l'examen, j'ai presque honte de me plaindre...
Modifié en dernier par webmestre le ven. 19 juin 2020 11:23, modifié 1 fois.
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Bonjour,
Attention également car pour ces "petites" collectivités, vous allez être certainement trop chère..
C'est mon expérience...
Sarah
Attention également car pour ces "petites" collectivités, vous allez être certainement trop chère..
C'est mon expérience...
Sarah
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Oui, c'est ce qui me fait peur aussi...
Même si, si j'ai un entretien, je mettrai en avant le fait que je ne recherche pas forcément le meilleur régime indemnitaire : je ne cherche pas à gagner plus mais à vivre mieux (moins de transports, travail intéressant et épanouissant).
Et si ça me permettait de coûter moins cher, vous pensez que ça ne serait pas trop mal vu de demander un 80% ? Je suppose que pour un poste avec cette responsabilité, ça ne se fait pas trop...
-
lachienlit
- Messages : 114
- Enregistré le : mar. 12 juil. 2016 11:38
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Je reviens sur une de vos phrases "j'ai l'impression que mon travail ne correspond plus à mon grade".
Vous devez aussi prendre en compte que le travail de DGS dans une collectivité de 4000 hbts voire moins est un travail très polyvalent voire tout-terrain. Et qu'on est facilement amené à faire ce que des collaborateurs... refusent de faire. Je connais un dgs qui a dû récemment aller poser des barrières un samedi, dans une collectivité de plusieurs centaines d'agents, faute d'un "volontaire" pendant le confinement. Le DGS dans une collectivité à taille humaine est ainsi souvent celui qui doit boucher les trous. Et la reconnaissance n'est pas toujours la contrepartie.
Autre point: détaché sur un emploi fonctionnel, on bénéficie de primes complémentaires (quelques points de NBI et la PREAD) mais on perd le droit au paiement d'astreintes... Bref le DGS est d'astreinte permanente (sympa les sms ou mails d'élus en soirée ou le week end ). Alors ça fait bizarre de faire des heures sans compter et d'être soumis à un régime très différent des autres cadres à qui on doit valider le paiement d'astreintes (voire d'heures supp même si ce n'est pas réglementaire pour des cat A).
Bref, je n'ai jamais travaillé dans une collectivité de plusieurs centaines d'agents, et plus. Mais je sais ce qu'est la mission d'un DGS dans une collectivité de petite taille. Pas toujours très simple. Un point particulier des mairies: les élus sont proches des agents, parfois trop proches (tutoiement etc), au point que le DGS qui y est censé être souvent aussi chef du service administratif peut être court-circuité de cette mission, à la différence d'autres chefs de service qui gère de manière finalement plus autonome leur personnel. Ainsi alors qu'il faudrait récompenser ou au contraire sanctionner un agent, le DGS peut ne peut pas être soutenu. Je pense que pas mal de DGS (y compris moi même) ont de telles expériences. A ce niveau, une collectivité ne se gère malheureusement pas comme dans le privé.
Le fonctionnement d'une grande collectivité peut lasser par certains circuits de décision compliqués. Mais d'une manière différente, cela peut aussi être complexe dans une petite collectivité, notamment dans la période actuelle post électorale (pour certains) où les nouveaux élus remettent parfois totalement en question des projets engagés financièrement et auprès d'autres partenaires (pas simple à gérer pour le DGS!).
J'espère vous avoir apporté un point de vue "terrain" de ce métier assez particulier au statut... précaire.
Vous devez aussi prendre en compte que le travail de DGS dans une collectivité de 4000 hbts voire moins est un travail très polyvalent voire tout-terrain. Et qu'on est facilement amené à faire ce que des collaborateurs... refusent de faire. Je connais un dgs qui a dû récemment aller poser des barrières un samedi, dans une collectivité de plusieurs centaines d'agents, faute d'un "volontaire" pendant le confinement. Le DGS dans une collectivité à taille humaine est ainsi souvent celui qui doit boucher les trous. Et la reconnaissance n'est pas toujours la contrepartie.
Autre point: détaché sur un emploi fonctionnel, on bénéficie de primes complémentaires (quelques points de NBI et la PREAD) mais on perd le droit au paiement d'astreintes... Bref le DGS est d'astreinte permanente (sympa les sms ou mails d'élus en soirée ou le week end ). Alors ça fait bizarre de faire des heures sans compter et d'être soumis à un régime très différent des autres cadres à qui on doit valider le paiement d'astreintes (voire d'heures supp même si ce n'est pas réglementaire pour des cat A).
Bref, je n'ai jamais travaillé dans une collectivité de plusieurs centaines d'agents, et plus. Mais je sais ce qu'est la mission d'un DGS dans une collectivité de petite taille. Pas toujours très simple. Un point particulier des mairies: les élus sont proches des agents, parfois trop proches (tutoiement etc), au point que le DGS qui y est censé être souvent aussi chef du service administratif peut être court-circuité de cette mission, à la différence d'autres chefs de service qui gère de manière finalement plus autonome leur personnel. Ainsi alors qu'il faudrait récompenser ou au contraire sanctionner un agent, le DGS peut ne peut pas être soutenu. Je pense que pas mal de DGS (y compris moi même) ont de telles expériences. A ce niveau, une collectivité ne se gère malheureusement pas comme dans le privé.
Le fonctionnement d'une grande collectivité peut lasser par certains circuits de décision compliqués. Mais d'une manière différente, cela peut aussi être complexe dans une petite collectivité, notamment dans la période actuelle post électorale (pour certains) où les nouveaux élus remettent parfois totalement en question des projets engagés financièrement et auprès d'autres partenaires (pas simple à gérer pour le DGS!).
J'espère vous avoir apporté un point de vue "terrain" de ce métier assez particulier au statut... précaire.
Modifié en dernier par lachienlit le sam. 20 juin 2020 12:06, modifié 1 fois.
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Merci beaucoup pour vos retours 
Je pense effectivement que je vais postuler.
Je pense effectivement que je vais postuler.
Re: Promotion attaché principal : un cadeau empoisonné ?
Je reviens sur ce point : n'y a-t-il pas moyen d'être employé à un grade inférieur, si on reste dans la même catégorie, en l'occurence, A ? En ne demandant évidemment que le traitement d'attaché et pas d'attaché principal. Un détachement, une mise en disponibilité par exemple ?Lecat a écrit : ↑ven. 19 juin 2020 09:22 En revanche, pour la commune de 1 600 habitants, vous auriez en principe un problème de statut: les attachés principaux ne sont censés œuvrer, comme le prévoit le décret portant statut, seulement que dans les communes de plus de 2 000 habitants.