Dépression, mise au placard dans la FPT

Tous sujets relatifs à votre situation dans la fonction publique territoriale, sauf la formation dont on parle ici.
Règles du forum
Avant de poster, merci de vérifier :
  • que vous êtes bien dans le forum en rapport avec le sujet que vous allez exposer (voir description sous chaque forum) ;
  • si votre question n'a pas déjà été postée en utilisant la fonction recherche.
Répondre
Sacha083
Messages : 1
Enregistré le : dim. 15 déc. 2019 01:54

Dépression, mise au placard dans la FPT

Message par Sacha083 »

Je compatis avec les participants de ce forum, même si je n'ai pas tout lu.

J'ai travaillé une vingtaine d'années dans la FPT. Parfois j'ai été mise en avant, mais 3 fois j'ai été mise au placard.

J'ai rebondi les premières fois, mais la dernière fois je n'ai pas pu : l'équipe de 9 personnes que j'avais mise en place a été dissoute du jour au lendemain et je me suis retrouvée au placard (un bureau sans affectation).

J'ai été mise sous pression et menacée de sanctions, car je suis psychologue et on exigeait que je donne mes dossiers alors que j'étais tenue au secret professionnel.

On m'a affectée à un nouveau poste, mais en m'interdisant de faire mon métier.

Puis on a mis un psychopathe dans mon équipe, qui m'a menacée pendant 9 mois... jusqu'à ce que je craque.

Ensuite : dépression, 1er cancer, 2e cancer et congé de longue durée pour maladie.
Ca n'a jamais été mon choix d'arrêter de bosser. J'aimais mon boulot (quand c'en était un).

Maintenant je continue à angoisser, car l'âge de la retraite est encore loin et l'idée de retourner au placard, ou pire au harcèlement, me fait faire des cauchemars.

A tous ceux qui connaissent ça, je veux dire que ce n'est pas de votre faute (on a tous tendance à culpabiliser). C'est dommage de se rendre malade ( même si on n'y peut rien), c'est dégueulasse de ne pas pouvoir faire reconnaître les responsabilités de l'employeur (tout vous décourage de le faire) mais il faut penser à soi, survivre à ces saloperies, et essayer de profiter de la vie. Le boulot n'est pas tout. Profitez de votre temps, de votre famille, de vos amis, autant que vous le pouvez...
Modifié en dernier par webmestre le dim. 15 déc. 2019 10:59, modifié 1 fois.
Raison : Remontée d'un sujet très ancien => nouveau sujet.
Camille D.
Messages : 3
Enregistré le : lun. 1 avr. 2019 16:02

Re: Dépression, mise au placard dans la FPT

Message par Camille D. »

Je voudrais vous transmettre toute ma sympathie; et également vous remercier de ce post plein d'encouragement et de conseils.
Je suis agent FPT depuis 1998, au bout de 10 ans, après un ulcère et un burn out, j'ai pris une disponibilité. Je suis allée travailler ailleurs, cela m'a fait un bien fou! J'ai réaliser que j'ai des compétences, une posture professionnelle. J'étais un plus dans l'équipe. Malheureusement, je n'ai pas trouvé d'emploi en CDI, j'ai dû réintégrer mon poste.
Il y a eu des hauts et bas mais dans l'ensemble des missions et des collègues satisfaisants.
Et puis, j'ai commis l'irréparable: un enfant! un congés d'adoption de 12 mois (sans rémunération, bien sûr!) en revenant, placard. Je suis travailleur social, catégorie A. Depuis 18 mois, je suis occupée moins de 6 heures hebdomadaires. Je suis régisseur principal de la ville. Je m'ennuie. Je déprime. J'ai atteint un tel niveau de stress que tous mes muscles sont douloureux, je ne dors plus (ou plus beaucoup).
Je suis morte de honte, alors que je ne fais que subir une décision idiote et injustifiée.
Votre message est une alerte. Il est hors de question que ma vie soit en danger à cause de ce fichu placard. Je vous souhaite le meilleur: un autre emploi! et je tiens à vous transmettre mes encouragements pour surmonter tout ce à quoi vous devez faire passe.
merci, je vais de ce pas consulter les annonces et j'espère pouvoir très vite tourner la page FPT
Chamele
Messages : 8
Enregistré le : mar. 31 mars 2020 23:12

Re: Dépression, mise au placard dans la FPT

Message par Chamele »

Bonjour,
Je vous remercie d'avoir partagé vos expériences. Je vis un peu la même situation que la votre. J'ai commencé dans la FPT en 1998 dans une commune de 2000 habitants. J'adorai mon travail qui était entre une partie administrative et technique. Et puis dans une petite collectivité on met la main à la pâte (réception, élections, déneigement, relevé des compteurs d'eau, facturation, mise sous pli,...dès que l'activité demande plus). Puis en 2010, j'ai pris une disposition pour pouvoir me rapprocher de mes attaches familiales. J'ai pu bénéficier d'une mutation en 2011 dans une commune de 5000 habitants, tout allait bien jusqu'en 2014 et le changement de municipalité. Certains agissements de mes collègues n'étaient pas toujours respectueux des règles et j'ai fait l'erreur de l'ouvrir. Il y a eu en 2015 l'arrivée d'une nouvelle DGS et là descente aux enfers. D'abord les collègues qui vous disent que l'on se sert les coudes et qui vous disent une version et une fois en réunion vous coupent systématiquement la parole, prêche pour la paroisse opposée, perte de repère, s'ensuit l'isolement et provoquer la faute. Par conséquent un blâme et une nouvelle mise sous pression avec la mutation de la collègue. Le refrain préféré de la DGS me parler de suicide et d'incompétence pour la fonction publique mais excellente pour un bureau d'études. Elle a des contacts et peut m'aider à changer de voie. Bref arrive le burn out, l'obligation d'un suivi psychologique. Cependant j'ai toujours résisté car j'avais le soutien de quelques collègues et plus important de ma famille. Puis une rencontre a changé ma relation au travail et m'a permis de l'éloigner de moi : un syndicat.
Les relations ne sont pas apaisées mais je tiens mon rôle de déléguée syndicale et je sais que je peux compter sur mon entourage, ma force et mes compétences. On ne convient pas toujours mais il faut résister vous valez plus que ceux qui vous isolent. Croyez en vous parler.
N'oubliez pas que votre employeur a l'obligation d'assurer votre santé physique et mentale. Parfois il n'est pas facile que la médecine du travail suive, la FPT est en pleine mutation et les changements sont parfois rudes à vivre.Gardez confiance en vous.
Cordialement
Répondre